Lorsque le modèle économique
de l’association est assez simple et que celle-ci est financée essentiellement
par des dons, le CER est globalement assez simple à lire. Il constitue une
information comptable de plus qui permet de préciser certaines informations
utiles pour un lecteur un peu « averti ». Mais globalement sa
présentation d’ensemble rebute généralement le lecteur peu habitué aux règles
comptables. Il s’agit pourtant de la majorité des donateurs !
Dès que le modèle économique
de l’association ou de la fondation devient complexe : plusieurs sources
de financement, survenance irrégulière d’évènements exceptionnels (legs),
application de réglementations complexes (médico-social) et que l’utilisation des
dons s’étale sur plusieurs exercices (investissements, fonds dédiés etc…) ;
la lecture du CER devient ubuesque et non comparable d’une entité à l’autre. La
pertinence du CER est si faible qu’il ne sert à personne. Quand un document
comptable comme le CER devient illisible et inapproprié à prendre des
décisions, il faut le supprimer ou le réformer.
« Quand un document comptable comme le CER devient
illisible et inapproprié à prendre des décisions, il faut le supprimer… »
D’autant plus que le vœu de
mettre en place un document plus global d’information du donateur intitulé à
l’époque « Notice d’information
d’appel à la générosité du public » a déjà été évoqué en 2009[1].
Et dans le même esprit, le Comité de la charte fait la promotion d’un document
appelé « l’essentiel »,
(feuillet de 4 pages sur l’utilisation faite par une entité des dons reçus). Il
est temps de poursuivre dans cette voie et de ne pas se focaliser sur les
améliorations à la marge d’un CER à bout de souffle. Il est souvent plus facile
de créer un nouveau document réglementaire que d’abroger un document existant
inapproprié, car l’on trouve toujours ici ou là une bonne raison de le garder.
Mais à l’heure des multiples simplifications administratives, si le courage
politique s’alliait au pragmatisme comptable, le manque d’intérêt général voire
d’utilité sociale du CER militerait pour son abrogation !
« Si le courage politique s’alliait au pragmatisme
comptable, le manque d’intérêt général voir d’utilité sociale du CER militerait
pour son abrogation…. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire